Pfff..tu parles d'un scoop....

Publié le par sptri67

Après avoir longtemps clamé son innocence, Floyd Landis a finalement avoué qu'il s'était dopé une grande partie de sa carrière, notamment à l'EPO et aux hormones de croissance. Selon certaines sources, l'Américain serait prêt à impliquer d'anciens coéquipiers, parmi lesquels Lance Armstrong.

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"J'ai décidé de soulager ma conscience." Floyd Landis ne veut plus mentir. Depuis son contrôle positif à la testostérone, quelques jours après sa triomphale arrivée en jaune sur les Champs-Elysées, le très éphémère vainqueur du Tour de France 2006 n'avait eu de cesse de clamer son innocence. Il ne comprenait pas. Jamais il ne s'était dopé. Près de quatre ans après, l'Américain a choisi de sortir de son mensonge pour faire éclater sa vérité. Et elle risque de faire beaucoup, beaucoup de bruit.

Dans un entretien téléphonique accordé mercredi soir à ESPN, Floyd Landis a avoué que le dopage l'avait accompagné une bonne partie de sa carrière. Au menu de ce "programme", EPO, mais aussi hormones de croissance (hommes et femmes), testostérone, fréquentes transfusions sanguines ou encore insuline. Selon lui, c'est en juin 2002, alors qu'il portait le maillot de l'équipe US Postal, qu'il a commencé à se doper. Il ne s'est plus jamais arrêté, que ce soit chez US Postal ou chez Phonak, jusqu'à ce qu'il soit pris en flagrant délit, au pire moment pour lui, en plein Tour de France 2006. Il aurait dépense jusqu'à 90.000 dollars par an pour subvenir à ses besoins en matière de produits dopants.

"Ma parole contre la leur"

S'il avoue aujourd'hui, c'est aussi parce que Landis a compris que sa carrière était bel et bien terminée. Le Pennsylvanien a très longtemps espéré qu'il pourrait retrouver une équipe de haut niveau et repartir de zéro. A bientôt 35 ans, il n'en est plus question. Cette histoire lui a coûté sa victoire sur le Tour, sa carrière, son mariage et toutes ses économies (il a déjà dépense 1 million de dollars pour assurer sa défense). "C'est fini pour moi. Les dommages sont irréversibles. Si je ne parle pas maintenant, je ne le ferais jamais, explique-t-il. Je veux me libérer de ça, je ne veux plus faire partie de ce problème." Et Landis d'avouer qu'il avait dû passer le coup de fil le plus douloureux de toute sa vie quand il a appelé sa mère pour lui dire toute la vérité.

Au-delà de son cas personnel, Landis est également prêt à impliquer ceux qui l'ont entouré pendant toutes ces années. Il a ainsi indiqué qu'il avait envoyé des courriers électroniques des dernières semaines à la Fédération américaine ainsi qu'à l'UCI, mais aussi à certaines autorités anti-dopage. Dans ces courriels, l'Américain implique des dizaines d'autres coureurs et directeurs sportifs. Il tient à la disposition des autorités ses cahiers d'entraînement de l'époque, sur lesquels il répertoriait son programme. Parmi les personnes incriminées par Landis, on retrouve tout le gratin de l'équipe US Postal du milieu des années 2000.

Selon l'édition de jeudi du Wall Street Journal, Landis affirmerait en effet dans ces mails qu'il a commencé à se doper sous la houlette de Johan Bruyneel, alors manager de l'équipe US Postal. Il explique aussi que Lance Armstrong, qui était alors son leader, l'a aidé à comprendre l'usage des produits dopants. "Lance et moi avons eu de longues discussions pendant nos sorties d'entraînement pendant lesquelles il m'expliquait aussi l'évolution des tests contre l'EPO qui rendait du coup nécessaire les transfusions." Il implique également David Zabriskie, Levi Leipheimer et George Hincapie. De tels aveux vont à n'en pas douter faire l'effet d'une bombe. Pas sûr cependant qu'ils aient des répercussions concrètes. Landis l'admet, il n'a aucune preuve pour étayer ses allégations. "Ce sera ma parole contre la leur." Or l'Américain est le premier à l'admettre, sa parole pourrait ne pas peser très lourd après quatre années de mensonge. Mais il ne voulait plus se taire.


source Eurosport

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